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Interview de Christophe Savouré – Le magazine des voyages de chasse

mise en avant

 

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« Nous publions quinze titres par an » – Interview de Christophe Savouré [ Éditions du Gerfaut ] – Magazine des voyages de chasse

Après avoir longtemps travaillé dans l’édition, Christophe Savouré a racheté les éditions du Gerfaut en 2015. La maison était « en sommeil » et le repreneur est bien décidé à lui donner du tonus. Les collections sont axées sur la chasse, la pêche, la nature et la cuisine.

Quel a été votre parcours professionnel ? Cela fait plus de 30 ans que je travaille dans l’édition. Après avoir fait des études d’histoire de l’Art, j’ai d’abord été responsable de librairie à Paris puis à Rambouillet. Par un ami qui travaillait chez Flammarion, j’ai pu entrer chez Fleurus éditions qui cherchait un responsable commercial. C’est chez cet éditeur et dans le groupe Média Participations que j’ai ensuite fait ma carrière. Directeur des ventes, puis Directeur éditorial, j’ai managé les éditions Fleurus, Mango, Rustica, Vagnon en qualité de Directeur général adjoint. Travaillant à Paris et habitant Chartres avec des réunions qui succèdent aux comités et séminaires, en 2015, la coupe est pleine. Je décide de prendre un autre chemin, celui des forêts et des rivières par le rachat des éditions du Gerfaut, allier métier avec passion ! 

Êtes-vous chasseur et si oui quelles sont vos préférences ? Je chasse depuis mes 16 ans. Je suis fils, petit-fils, arrière-petit-fils d’agriculteur. Originaire de la Beauce, celle décrite par Paul Vialar, ces champs immenses, ses grands rabats et chaudrons au lièvre et ses compagnies de perdreaux avec ses volées presque innombrables qui vous passent au-dessus de la tête et votre pensée immédiate. Il faut que j’en prenne deux loin devant que je me retourne et que, j’en tire deux derrière. Hélas, ce temps est irrémédiablement révolu mais c’est sans doute vers cela qu’irait ma préférence si c’était encore possible.

Aujourd’hui je ne néglige ni le tir des grands animaux, ni la chasse à la bécasse depuis que je suis accompagné de Forest, un admirable springer. Mais ma chasse préférée, c’est celle de la convivialité, la joie de passer une belle journée avec des amis, quel que soit le tableau. J’ai la chance d’être Président de deux chasses entre Beauce et Perche.

Quelle était la situation du Gerfaut au moment de sa reprise ? C’était une belle endormie. Son propriétaire ne chassant pas essayait désespérément de vendre mais à chaque fois cela échouait car personne n’était intéressé par le Gerfaut. Tous annonçaient qu’ils laisseraient tomber ce fonds. Par des amis communs, j’ai eu vent de cette opportunité et me suis présenté comme potentiel acquéreur avec une volonté de redresser la marque. L’affaire fut conclue rapidement.

Combien de livres publiez-vous par an ? Nous publions environ 15 titres par an sur 4 axes principaux : la chasse, la pêche, la nature et la cuisine. Mon souhait est de ne pas aller au-delà.

Existe-t-il une ligne éditoriale ou bien êtes-vous ouvert à des projets très différents ? Concernant la chasse, bien sûr que nous avons une ligne éditoriale ! J’appréhende la chasse comme un loisir global, un art de vivre. Aussi nos livres doivent refléter cela. Il y a les livres techniques pour mieux connaître les biotopes, les techniques de chasse, les récits, les arts et la culture, la cuisine, etc. L’important c’est que chacun de nos livres célèbres et magnifie le plaisir de chasser. j’ai toujours revendiqué le fait de chasser et croyez-moi à Paris dans le milieu de l’édition ce n’est pas toujours simple ! Soyons fiers de notre passion. 

Quels gibiers chassez-vous ? Essentiellement des lapins et des lièvres.

De quels horizons viennent vos auteurs ? Bien sûr il y a ceux, nombreux, qui ont déjà publié au Gerfaut. Tous ceux-là m’en apprennent à chaque fois sur l’histoire de cette marque née en 1977. Et puis il y a les auteurs qui m’envoient leurs manuscrits, ceux que je rencontre dans les instances, les salons, les journalistes ou collaborateurs des différentes revues cynégétiques. Enfin ceux que je connais personnellement, ceux que je vais « chercher » parce qu’ils sont spécialistes d’un sujet. En réalité les auteurs peuvent venir de tous horizons, l’essentiel est qu’ils aient l’envie et le temps de se consacrer à l’écriture et que le sujet corresponde à un intérêt pour un public suffisamment nombreux. 

 

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